Adoptée en avril 2024, la stratégie sur le cycle de l'eau fixe les orientations qui contribuent à clarifier et renforcer l'action pour une gestion durable et concertée de l'eau sur le territoire d'Angers Loire Métropole.
Sur notre territoire marqué par l’abondance de l’eau et les inondations hivernales, les changements liés au dérèglement climatique et à la pression de l'activité humaine incitent Angers Loire Métropole à anticiper et agir sans plus attendre sur la question de l'eau.
En avril 2024, Angers Loire Métropole a présenté et adopté sa stratégie sur le cycle de l'eau. Objectifs : définir des perspectives permettant de concilier les usages de l’eau entre habitants, acteurs publics, agricoles et industriels, tout en préservant les écosystèmes.
Cette stratégie s'appuie sur le plan d'adaptation au changement climatique d'Angers Loire Métropole.
Agir sur la quantité et la qualité de l'eau
La stratégie du cycle de l'eau est déclinée en quatre axes clés qui structurent les actions en cours et à venir dans le domaine de la ressource en eau.
Axe n°1 : Ralentir le cycle de l’eau et préserver les milieux
Afin de limiter les inondations, l'érosion des sols et les sécheresses liés au dérèglement climatique, Angers Loire Métropole encourage l'infiltration de l'eau au plus près de là où elle tombe dans l'objectif de ralentir le cycle de l'eau, sur le modèle de la ville éponge. La limitation de l’artificialisation et la désimperméabilisation, en lien avec la gestion intégrée des eaux pluviales, sont des leviers importants pour y contribuer. Plusieurs communes, comme Angers et les Ponts-de-Cé, ont ainsi lancé un plan de désimperméabilisation des cours d'école.
Il est également primordial de préserver les zones humides, renaturer les cours d’eau et rétablir les continuités écologiques pour le développement de la biodiversité locale. En contexte rural, les démarches agro-environnementales sont privilégiées ainsi que les infrastructures agroécologiques comme les haies.
Axe n°2 : Organiser la sobriété des usages de l’eau pour tous les acteurs
L’eau devient une ressource de plus en plus rare et de plus en plus fragile, appelant à la sobriété de tous les acteurs. Angers Loire Métropole s’engage à atteindre 10 % de réduction de prélèvement de la ressource en 2030, en cohérence avec le plan eau du gouvernement. Cette ambition se concrétise par un plan de sobriété de la communauté urbaine et des communes membres, l’incitation des acteurs du territoire à la sobriété et la sensibilisation des habitants aux économies d’eau.
Axe n°3 : Optimiser la disponibilité et substituer la ressource
Pour anticiper les tensions croissantes sur la ressource en eau, en continuité avec les actions de sobriété déjà mises en œuvre, Angers Loire Métropole met en œuvre des pistes d'optimisation, voire de substitution de la ressource en eau. Deux domaines sont identifiés : la réduction des pertes sur le réseau d'eau potable et l'utilisation des eaux non conventionnelles comme alternative à certains usages (piscines, eaux issues de l'industrie…).
Des réflexions sont aussi en cours pour réduire la dépendance vis-à-vis de la Loire, qui assure la quasi-totalité des besoins en eau du territoire d'Angers Loire Métropole, en particulier la production d'eau potable.
Axe n°4 : Préserver la qualité des eaux et prévenir les pollutions
Les activités humaines peuvent conduire à l’introduction de nombreuses substances polluantes dans l’eau et les milieux aquatiques, par des pollutions ponctuelles ou diffuses. Il s'agit de prévenir les risques sanitaires liés à l'eau potable, de la production à la distribution de l'eau. En outre, la connaissance et le suivi et de réduire l’impact des eaux usées traitées sur les milieux aquatiques. L'objectif est de réduire l’impact des eaux usées traitées et des eaux pluviales sur les milieux aquatiques.En outre, la connaissance et le suivi des polluants dans les eaux usées et les eaux de ruissellement, en particulier en milieu urbain, est un enjeu pour les prochaines années
Enfin, Angers Loire Métropole incite à réduire les pollutions diffuses issues de l’agriculture, en soutenant notamment l'agriculture biologique et les systèmes de production durables par le biais du projet alimentaire territorial.