Qu'est-ce qu'un atlas de la biodiversité
Un atlas de la biodiversité est un outil de connaissance, de mobilisation et d’aide à la décision en faveur de la biodiversité, initié et soutenu par l’Office français de la biodiversité, Ouvre une nouvelle fenêtre.
Concrètement, il vise à mener des inventaires naturalistes sur la faune et la flore et propose des animations de sensibilisation grand public pour renforcer la préservation de la biodiversité locale.
Sa mise en œuvre sur notre territoire
L’Atlas de la biodiversité est l’une des actions phares du Plan biodiversité et paysages d’Angers Loire Métropole, adopté en novembre 2023.
Sa mise en œuvre à l’échelle intercommunale permettra de consolider et enrichir les actions déjà menées par les communes participantes en faveur de la biodiversité et impulsera le déploiement d’une dynamique territoriale grâce à la mise en réseau des différents partenaires (communes, acteurs naturalistes, associations…).
L’animation et la coordination du projet sont assurés par Angers Loire Métropole, en étroite collaboration avec les communes participantes.
Jusqu'à 2026, en partenariat avec 22 communes, l’Atlas de la biodiversité intercommunal proposera :
- Des inventaires experts sur la faune et la flore dans les communes participantes
- Des inventaires participatifs avec les habitants
- Un programme d’animations grand public
- Des outils de communication et de valorisation
- Une formation pour les élus et agents des communes participantes
Contacts
Florian Lavenaire, coordinateur Atlas de la biodiversité intercommunal
florian.lavenaire(at)angersloiremetropole.fr
Tél. : 02 41 05 43 70
Paméla Bailly, chargée de mission environnement
pamela.bailly(at)angersloiremetropole.fr
Tél. : 02 41 05 51 67
Comment m'impliquer dans la démarche ?
Nous pouvons tous participer à l’Atlas de la biodiversité intercommunal. Naturalistes confirmés ou amateurs curieux, petits et grands, chacun peut contribuer à sa façon à cette dynamique collective pour mieux découvrir notre biodiversité locale, renforcer sa connaissance, agir pour la préserver ou tout simplement s’y reconnecter.
Programme d'animations
Balades pédagogiques, fabrication d’hôtels à insectes, spectacles, visites de sites et observations de certaines espèces sont autant d’animations disséminées sur les communes d’Angers Loire Métropole.
Grande campagne d’observation de la faune et de la flore locales
Chaque mois, une nouvelle espèce est mise à l'honneur. Vous êtes invité à partir à sa recherche, et à reporter vos observations en ligne, Ouvre une nouvelle fenêtre.
Les observations réalisées dans le cadre de cette campagne d'observation n’alimentent pas une base de données scientifiques mais constituent un premier pas pour s’impliquer dans l’atlas de la biodiversité, se reconnecter à la nature, comprendre les enjeux et se sensibiliser sur la biodiversité qui nous entoure au quotidien.
Respecter la nature et la biodiversité est essentiel. Il ne faut ni cueillir les plantes, ni toucher les animaux ou les nourrir.
Carte des contributions de la campagne d'observation
Mai 2025 : Lézard des murailles
Qui est-il ?
C’est un petit reptile appréciant les lieux secs, chauds et rocailleux. Il mesure environ 20 cm. Il se nourrit d’insectes : mouches, chenilles, papillons, milles pattes, vers, criquets, sauterelles et araignées. Il a la particularité de pouvoir perdre sa queue facilement pour échapper à ses prédateurs, principalement les chats, les poules et les rapaces.
Où et quand le chercher ?
Le lézard des murailles apprécie les murs orientés vers le sud. On le retrouve sur les parois rocheuses où il peut se réfugier en se faufilant dans les failles en cas de danger. Plus rarement, on peut le croiser dans les milieux humides car il sait nager si besoin. Il vit généralement près des habitations et il est facilement repérable en ville comme à la campagne.

Juin 2025 : Belle-dame
Qui est-il ?
Ce papillon de taille moyenne (50 mm environ) est très répandu en France et dans le monde. Ses ailes sont très caractéristiques avec leur couleur orangée. Son régime alimentaire est varié avec une centaine de plantes hôtes comme la grande ortie, le chardon, la lavande ou l’artichaut. La chenille du papillon Belle–Dame est reconnaissable par sa tête noire et ses poils.
Où et quand le chercher ?
La belle-Dame est répartie partout en France. C’est une espèce hautement migratrice, elle peut voler jusqu’à 500 km par jour. On la retrouve dans plusieurs types de milieux comme les prairies fleuries et les jardins de mi-avril à mi-octobre.

Juillet 2025 : Sauge des prés
Qui est-elle ?
La sauge des prés est une espèce de sauge sauvage assez commune. Elle peut atteindre jusqu’à 1 m. Elle pousse en touffe et supporte très bien la sécheresse et le froid. Ses feuilles sont parfois utilisées comme légume en cuisine.
Où et quand la chercher ?
Comme son nom l’indique on la retrouve dans les prés, les pelouses et les prairies. Elle fleurit de mai à août.

Août 2025 : Hirondelle de fenêtre
Qui est-elle ?
L’hirondelle de fenêtre est un petit oiseau de 15 cm de long et de 29 cm d’envergure. Elle migre en hiver dans les pays chauds (Afrique subsaharienne et péninsule arabique). Elle se nourrit de petits insectes et araignées qu’elle capture en vol. En France, c’est une espèce intégralement protégée depuis 2009.
Où et quand la chercher ?
Comme son nom l’indique, elle aime particulièrement construire son nid au niveau de nos fenêtres en ville et dans les villages. Elle revient de sa migration courant mars.

Septembre 2025 : Frêne têtard
Qui est-il ?
Le frêne têtard n’est pas une espèce mais une façon bien particulière de tailler l’arbre. Cela explique sa morphologie particulière. Cette taille crée sur l’arbre de nombreuses cavités, réservoirs de biodiversité, appréciées des chouettes, chauve-souris, insectes et oiseaux. Ces arbres patrimoniaux sont souvent reconnus comme habitats d’espèces protégées et souvent classés dans les documents d’urbanisme.
Où et quand le chercher ?
Les frênes apprécient les bords de cours d’eau. Ils aiment avoir les pieds dans l’eau lors de périodes de crues. Avec d’autres espèces comme les saules ils constituent souvent les haies bocagères entre les champs et les prairies.

Octobre 2025 : Ecureuil roux
Qui est-il ?
L’écureuil est un petit mammifère d’une vingtaine de centimètres. C’est un très bon grimpeur, il peut aussi faire de grands bonds pour passer d’un arbre à l’autre. Il se nourrit de graines de conifères, de glands, de noisettes, de champignons et de baies, qu’il a l’habitude de cacher pour faire des réserves. Son nid est sphérique réalisé à partir de brindilles et de mousse.
Où et quand le chercher ?
On le trouve habituellement dans les forêts. Il apprécie beaucoup les régions bocagères, mais aussi les parcs et les jardins. Il reste plus facilement identifiable à l’automne puisque la plupart des feuilles tombent. On le retrouve partout en France.

Novembre 2025 : Coulemelle
Qui est-elle ?
Grand champignon pouvant atteindre 40 cm de haut. Son chapeau mesure une vingtaine de centimètres et comporte des lamelles concentriques sur le dessous. C’est un spécimen consommable mais attention à ne pas la confondre avec son homologue, la lépiote brun-incarnat, qui est mortelle.
Où et quand la chercher ?
On la retrouve, principalement en automne, en bordure de haies, de bois ou de prés. Elle est souvent cachée par les fougères, les genêts ou dans les prairies non entretenues.

Décembre 2025 : Chevreuil
Qui est-il ?
Le chevreuil est le plus petit cervidé sauvage d’Europe. Le mâle possède des petits bois qu’il perd en novembre-décembre. Sa silhouette est élancée et son pelage est brun-gris.
Où et quand le chercher ?
On l’observe toute l’année mais le plus souvent à la tombée de la nuit. Il apprécie les milieux forestiers mais on peut aussi le retrouver dans les champs de céréales.

Janvier 2025 : Ver de terre
Qui est-il ?
Le ver de terre est hermaphrodite, c’est-à-dire à la fois mâle et femelle, et mesure entre 1 et 20 cm de long. Il se déplace avec de toutes petites pattes appelées soies (quatre paires de pattes par anneau). Son rôle est indispensable pour maintenir le sol en bonne santé, notamment en participant à l’aération des sols, essentielle à l’infiltration d’eau. Il digère aussi les matières organiques.
Où et quand le chercher ?
Le ver de terre est principalement actif de janvier à avril et plus facilement observable le matin. Il apprécie les sols humides mais non engorgés. Les vers de terre sont très répandus, ils représenteraient jusqu’à 80 % du poids global des animaux terrestres. Ils ont par contre de nombreux prédateurs comme les taupes, les oiseaux ou encore les sangliers mais aussi les pesticides, les engrais et les labours.

Février 2025 : Moineau domestique
Qui est-il ?
Le moineau domestique est un oiseau très sociable d’une quinzaine de centimètres. Il est omnivore, consomme des graines, des boutons de fleurs et des insectes. L'espèce compte une population estimée entre 2 et 10 millions de couples en France, mais est actuellement en déclin.
Où et quand le chercher ?
Le moineau est opportuniste et consomme parfois des restes de repas. On le retrouve proche des habitations, d’où son nom "moineau domestique". Il fait son nid dans des bâtiments ou dans les murs lorsqu’il y a des petites cavités.

Mars 2025 : Crapaud épineux
Qui est-il ?
Le crapaud épineux est un amphibien d’une quinzaine de centimètres. Il se nourrit de coléoptères, de punaises, de fourmis, d’araignées, de cloportes et de lombrics. Son œil orangé et ses lents déplacements permettent de le reconnaître facilement par rapport aux autres crapauds. La femelle est souvent plus imposante que le mâle.
Où et quand le chercher ?
On retrouve le crapaud épineux généralement en plaine. Il apprécie les forêts, les bords des chemins, les jardins et les haies. Au moment de la reproduction (début mars), les couples se retrouvent près des plans et cours d’eau. Localement, un crapauduc est installé chaque année en février le long de l’avenue du Lac-de-Maine. Il permet de sauver des centaines de crapauds et batraciens.

Avril 2025 : Héron garde-boeufs
Qui est-il ?
Le héron garde-boeufs est trapu, avec un bec court et une tête arrondie. Il chasse le plus souvent des insectes et amphibiens ainsi que des lombrics et des petits reptiles en hiver. C’est une espèce très sociable, qui vit en groupe. Il est souvent confondu avec l’aigrette garzette, qui elle est totalement blanche, plus grande et avec un bec noir.
Où et quand le chercher ?
On le retrouve dans les étangs, les marais doux, les lacs, les vallées alluviales riches en pâturage et les zones humides. Il s’associe souvent avec le bétail.

Protocoles de sciences participatives en ligne
A l’aide des différents protocoles d’inventaires participatifs disponibles, participez à la collecte de données scientifiques sur le faune et la flore du territoire !
- Bird lab, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Observatoire des saisons, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Lichens go, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Sauvages de ma rue, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Observatoire des messicoles, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Oiseaux des jardins, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Placette à vers de terre, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Opération papillons, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Spipoll, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Opération escargots, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Streets (flore au pied des arbres de ma rue), Ouvre une nouvelle fenêtre
- Observatoire des bourdons, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Aspifaune, Ouvre une nouvelle fenêtre
- Noctambules, Ouvre une nouvelle fenêtre
Les communes participantes
- Ecuillé
- Feneu
- Briollay
- Saint-Clément-de-la-Place
- Rives-du-Loir-en-Anjou
- Montreuil-Juigné
- Cantenay-Epinard
- Avrillé
- Verrières-en-Anjou
- Sainte-Gemmes-sur-Loire
- Angers
- Beaucouzé
- Saint-Léger-de-Linières
- Saint-Martin-du-Fouilloux
- Les Ponts-de-Cé
- Trélazé
- Loire-Authion
- Savennières
- Soulaines-sur-Aubance
Par ailleurs trois communes ont souhaité développer des collaborations avec Angers Loire Métropole autour de cette démarche : Mûrs-Erigné, qui met déjà en œuvre un projet d'atlas de la biodiversité, Béhuard, déjà engagée dans un partenariat avec le conservatoire d'espaces naturels, et le Plessis-Grammoire.