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Publié le 17 janvier 2023

Transition écologique

Faire face au changement climatique, s’adapter sans se résigner pour continuer à vivre bien dans le territoire malgré le réchauffement planétaire et ses effets induits. 120 actions vont y contribuer. Un tiers est déjà engagé. Toutes sont inscrites dans le nouveau Plan d’adaptation au changement climatique (PACC) voté le lundi 16 janvier par les élus communautaires.

"Ce document, exigé par le législateur, est complet dans le sens où il recense tout ce qu’Angers Loire Métropole met déjà en œuvre pour faire face au changement climatique. Tout ce qui a trait aux gaz à effet de serre et à l’énergie est traité dans un autre document. 150 partenaires y ont participé et nous y retrouvons, bien sûr, les propositions citoyennes issues des Assises de la transition écologique. Sur les 63 actions désignées par les citoyens, 19 abordent des solutions concrètes pour continuer à bien vivre, dans nos communes, malgré le réchauffement planétaire et ses effets induits: tension sur l’approvisionnement en eau, risque incendie, retrait et gonflement des argiles…", explique Corinne Bouchoux, vice-présidente en charge de la Transition écologique et des Mobilités.
Ce document, c’est le Plan d’adaptation au changement climatique (PACC) que les élus communautaires ont voté hier soir (ndlr, lundi 17 janvier).
Difficile de nier l’évidence. "Le climat change, il faut y faire face, poursuit l’élue. D’où l’idée de nous munir d’un outil pédagogique, à partager, auprès des jeunes notamment, pour que chacun comprenne ce que notre collectivité et les communes entreprennent et prévoient d’entreprendre dans le territoire."

120 actions, 3 chapitres

Bâti autour de trois grands thèmes, le Plan d’adaptation au changement climatique recense 120 actions ayant trait au quotidien: un tiers est déjà réalisé, un tiers est en cours ; le dernier tiers renvoyant à des actions qu’il reste à développer et à déployer, en lien parfois avec des partenaires tel que l’enseignement supérieur. Quant à savoir ce que contient ce Plan, "sa lecture est indiquée, insiste l’élue. Toutes nos politiques publiques s’y retrouvent assez logiquement."

Aider les nouvelles pratiques agricoles résilientes en eau, permettre à l’eau de pluie de rester à la parcelle pour limiter les inondations issues des ruissellements, réduire la dépendance d’approvisionnement en eau potable dans la Loire, adapter les infrastructures…: voici quelques exemples de champs abordés par ce nouveau plan.

Celui-ci s’articule autour de trois grands volets. Le premier permet de voir comment les collectivités agissent pour soutenir l’adaptation des milieux naturels, pour préserver les ressources et les productions, et pour adapter le fonctionnement des infrastructures (canalisation eau et assainissement, diversifier les sources d’approvisionnement en eau potable…). "À titre d’exemple, y figurent l’inventaire en cours sur les zones humides, l’étude menée sur les eaux pluviales ou encore sur le ruissellement en milieu rural. Autre exemple: les actions en matière de transport en commun avec l’ombrage des arrêts de bus, l’optimisation de la consommation d’eau sur les lignes de tramway, les tests de variétés végétales alternatives…", énumère Corinne Bouchoux.

Agir sur les bâtiments publics et résidentiels et les espaces publics

Le deuxième volet du PACC a davantage trait aux conditions de vie de chacun. "En parallèle de notre plan Climat Air Energie destiné à induire la production de gaz à effet de serre dans notre territoire (ndlr, voté en décembre 2020 par Angers Loire Métropole) notre action veut agir pour préserver, voire améliorer, la qualité de vie et la santé des populations face à un climat de plus en plus chaud. Pour cela, nous allons agir sur les bâtiments résidentiels, les espaces publics, sur les services au bénéfice notamment des plus fragiles d’entre nous. Un volet comportemental sera déployé également pour diffuser plus encore la culture du risque et inciter à l’entraide en cas de crise", précise encore la vice-présidente. Sur ce chapitre, de nouvelles actions sont prêtes à éclore comme la poursuite de l’accompagnement thermique en hiver et en été avec la plateforme Mieux chez moi. Ou encore le déploiement imminent du projet Sesame qui permettra aux collectivités de mieux choisir les essences d’arbres pour chaque projet d’aménagement urbain.

Le troisième volet s’adressera plus particulièrement aux organisations comme les collectivités publiques ou encore les entreprises pour les aider à faire évoluer leurs activités, lorsque cela sera nécessaire. À titre d’exemple, un bilan annuel, mis en place à court terme, permettra de recenser les événements climatiques extrêmes et les dommages recensés, y compris par les services. Parmi les actions déjà opérationnelles, on peut noter la sensibilisation des élus invités à participer à une fresque du climat ou récemment à une conférence sur l’adaptation au changement climatique.

"Nous nous engageons bien entendu à suivre la mise en œuvre de ce plan et à l’évaluer, conclut Corinne Bouchoux. Pour cela, nous nous appuierons sur la méthode spécifique élaborée par l’Ademe. Celle-ci permet d’évaluer la trajectoire de chacune des 120 actions intégrées à ce Plan et de mesurer les effets produits."

Consulter le Plan d'adaptation au changement climatique d'Angers Loire Métropole