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Publié le 21 septembre 2022

Transition écologique

Hier, la chaufferie bois de Monplaisir, en cours de construction à proximité du boulevard du Doyenné et l’autoroute A 11, a reçu sa première chaudière. D’ici au printemps, l’équipement permettra de chauffer 2 400 logements ainsi que les grands équipements et bâtiments.

En réceptionnant la première de ses deux chaudières, hier matin (mardi 20 septembre), le chantier de la nouvelle chaufferie bois de Monplaisir a franchi un nouveau cap.  D’ici au printemps prochain, l’équipement – érigé en bordure de l’autoroute A 11 et de la route de Briollay - sera en mesure de chauffer près de 2 400 logements et tous les équipements du quartier: gymnase, piscine, relais-mairie, médiathèque, future direction de la Voirie, écoles, collège, lycée… "La moitié de ces logements appartient au parc social. On peut citer l’exemple des trois premières tours - sur les neuf que compte la "résidence Monplaisir" d’Angers Loire Habitat - qui quitteront le réseau de gaz pour être raccordées au réseau de chaleur urbain dès mars prochain", souligne Jacques-Olivier Martin, vice-président d’Angers Loire Métropole, en charge des réseaux de chaleur. "Cela aura une incidence directe sur les factures d’énergie des locataires."  Quand un bâtiment de 40 logements chauffés au gaz "coûte" 120 000 euros par an, on sait en effet que ce même bâtiment connecté à la biomasse coûterait 50 000 euros. Sans oublier les 5 000 tonnes de Co2 "économisées". 

70 km de tuyaux
Si cette stratégie en faveur de la transition écologique et de la sobriété fait aujourd’hui écho "à une saisissante actualité", il faut en reconnaître l’anticipation, par Angers Loire Métropole, voici près de quatre ans au moment de lancer l’opération de renouvellement urbain du quartier. Ou au-delà encore quand, dans les années 70, Angers accueillait ses premières chaufferies publiques ou privées, dans le quartier Roseraie par exemple.
A ce jour, 70 km de tuyaux irriguent le sous-sol de la ville pour délivrer la chaleur auprès de 90 000 foyers, à la Roseraie, mais aussi à Belle-Beille où la chaufferie bois, livrée en 2018, a atteint ses objectifs plus vite que prévu. "Il s’agit de notre vaisseau amiral, il alimente déjà près de 80 sites, mais celui-ci ne suffit plus. En 2025, l’entreprise Atos, située rue du Nid-de-Pie, se sera redéployée sur son site et sera en mesure d’injecter, dans le réseau urbain, la chaleur fatale issue de la production de ses supercalculateurs; mais en attendant, nous allons renforcer la chaufferie de Belle-Beille pour l’interconnecter au réseau qui dessert le quartier, en pleine croissance, des Hauts-de-Saint-Aubin", poursuit l’élu.

Du bois local
Plus écologiques, les chaufferies bois d’Angers sont aussi porteuses d’emplois. Le bois provient en effet d’un rayon de 100 km maximum autour d’Angers, "et même, pour la moitié, d’un périmètre inférieur à 50 km d’Angers. Cela a eu pour effet de structurer la filière bois locale et de la sécuriser", précise encore Jacques-Olivier Martin.
À Angers, la toile du réseau urbain se tisse déjà autour de cinq chaufferies bois: à la Roseraie, au sud; à Belle-Beille, à l’ouest; dans les Hauts-de-Saint-Aubin, au nord; au CHU pour le centre-ville et à Nozay, à l’est. Celle de Monplaisir sera la sixième. Sa construction recevra le soutien de l’Ademe pour 8,5 millions sur un total de 16 millions d’euros, dont 2,4 pour l’achat des deux chaudières.