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Publié le 03 février 2022

Economie

Atos a confirmé son projet "d’usine du futur" sur le site qu’elle occupe déjà à Angers. D’ici à 2026, 60 millions d’euros seront investis au profit des hautes technologies et de la "croissance verte".

A quelques jours de présenter son nouveau "bébé" à la presse, le supercalculateur de la gamme BullSequana X, Atos confirme son projet "d’usine du futur", à Angers, sur son site du Nid-de-Pie avenue Patton. D’ici à 2025, 60 millions d’euros y seront investis par le leader européen, qui a vu dix de ses machines entrer au top 500 des supercalculateurs en 2021. "Il s’agit du plus important investissement privé qu’a connu Angers depuis trente ans", a rappelé, "non sans joie et fierté" le président d’Angers Loire Métropole et maire d’Angers, Christophe Béchu.

Trois ans après avoir inauguré, toujours à Angers, son laboratoire d’essai des supercalculateurs les plus puissants au monde, Atos s’apprête ainsi à franchir une nouvelle étape en répondant aux plus hauts impératifs technologiques exigés par ses clients répartis à travers le monde. "Les supercalculateurs sont utiles partout où il y a de la simulation. Nous travaillons pour de grands comptes tels que le Commissariat à l’énergie atomique", rappelle Vincent Sarracanie, directeur du site angevin d’Atos. "Cette nouvelle usine sera le fleuron du groupe à l’échelle internationale. Nous pourrons y doubler notre capacité de production et y créer une centaine d’emplois en plus des 250 déjà présents sur le site."

Décarbonation
Innovation, emploi mais aussi décarbonation: "Ces trois mots sont au cœur du projet", renchérit le patron angevin. "En se réinventant sur son propre site industriel, le projet d’Atos s’inscrit bien dans un processus de zéro artificialisation nette." Outre le espaces verts, multipliés par huit, et la toiture en panneaux solaires, l’usine sera aussi fournie en électricité issue d’énergies renouvelables. La conception du site permettra également de réinjecter la chaleur dite fatale, issue de la construction des serveurs et des supercalculateurs, dans le réseau de chauffage urbain au profit du quartier Belle-Beille.

Cette future usine enfin sera "BREEAM", pour "Building research establishment environmental assessment method". Ce standard de certification, le plus répandu à travers le monde en matière de construction, garantit un respect maximal de l’environnement, de la conception des plans à la fin de vie du bâtiment.

"Avec cette nouvelle usine, Atos nous rassure et nous montre que la croissance verte et possible", constate Eric Grelier, vice-président régional en charge du développement économique. La Région avait, en mai dernier déjà, assuré Atos de son soutien à hauteur de 1,5 million d’euros. "Ce projet d’envergure va nous permettre de répondre aux besoins croissants de nos clients en hautes technologies comme les supercalculateurs mais aussi les serveurs et les produits de cybersécurité, et demain le quantique", conclut Vincent Sarracanie. "Atos réaffirme aussi la réindustrialisation du site, dans la continuité de ses 60 ans de présence sur le site d’Angers, et son engagement en faveur d’emplois qualifiés. »

L’aménageur Alter s’est vu confier la maîtrise d’ouvrage des travaux, qui commenceront début 2023 pour une livraison par tranche en 2025 et 2026.

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