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Publié le 11 décembre 2019

Economie

Inauguré le 10 décembre, le technocampus angevin, dédié à l’Internet des objets (IoT), marque une nouvelle étape dans la structuration d’une filière en plein développement.

Les technocampus existent depuis près de dix ans mais ces dernières années, leur nombre a progressé dans les Pays de la Loire. Celui d’Angers, dédié à la recherche et à l’innovation autour de l’électronique et de l’internet des objets (IoT), a été inauguré le 10 décembre, en lieu et place de la Cité de l’objet connectée.

Mais de quoi s’agit-il? D’abord, d’une belle intuition portée par Paul Raguin, ex-président du sous-traitant angevin Eolane. Il y a près de dix ans, le patron emblématique de l’électronique angevine voyait juste en affirmant que la filière n’était pas morte. Il est ainsi à l’origine du cluster We Network devenu la référence autour de l’internet des objets et de la performance industrielle. Aujourd’hui présidé par le Pdg du groupe Lacroix, Vincent Bedouin, c’est ce même cluster qui, en reprenant les actifs de la Cité de l’objet connecté, lance le programme national d’innovation de la filière de fabrication électronique vers l’industrie 4.0. Ce repositionnement en centre d’innovation, de production et de formation au service de toutes les entreprises de la filière permet d’ores et déjà à toutes celles qui le souhaitent d’accéder à l’innovation.

De l’émergence des concepts à leur industrialisation

"Le technocampus est un lieu où se joue l’électronique de demain, explique Vincent Bedouin. Ce centre accompagne les entreprises qui ont des projets de nouveaux produits et de services intelligents. Concrètement, le technocampus dispose d’ingénieurs, d’experts et de matériel mutualisé. Nous dépassons la logique de concurrence entre industriels du même secteur pour permettre au Grand Ouest et à la France de tenir leur place sur ce marché hyper-concurrentiel, face aux Asiatiques par exemple."

La plateforme co-localise en effet sur près de 8000m2 différents espaces, où se côtoient quotidiennement acteurs industriels et académiques tant autour de la conception que de la fabrication et de la production industrielle. Sur place également, une "brique" dédiée à la formation continue des entreprises amenées à prendre le train de la transformation digitale. En résumé, une véritable ruche où de nouveaux produits ont déjà commencé à voir le jour. "Une équipe de l’université a créé ici, en un peu plus d’une semaine seulement, un objet connecté utile à la rééducation des doigts", note le directeur de We Network, Sébastien Rospide. La SNCF aussi a fait appel au technocampus d’Angers pour mettre au point un détecteur de bruit. "Ici, cela va de l’émergence des concepts jusqu’à l’industrialisation des produits."

Un réseau d’excellences régionales

Porté par la Région et Angers Loire Métropole, le technocampus d’Angers est le cinquième à voir le jour dans les Pays de la Loire. Il s’inscrit dans un réseau de technocampus déjà existants avec l’idée qu’ils puissent interagir et développer ensemble des projets complémentaires et innovants au service de l’industrie française. Facile d’imaginer en effet que les savoir-faire des uns puissent apporter de l’eau au moulin des projets des autres. Exemples avec le technocampus Composites, basé près de Nantes, et qui compte parmi ses partenaires des leaders comme Airbus. Exemple encore avec Smart Factory, basé près de Saint-Nazaire, qui travaille sur la réalité virtuelle et augmentée. Les deux autres technocampus, basés dans l’agglomération nantaise, sont Océan (projets autour des énergies marines renouvelables, de la construction navale, de l’hydrodynamisme) et Alimentation dédié à l’alimentation de demain. Deux autres sont en cours de déploiement au Mans (acoustique) et à La Roche-sur-Yon (robotique).

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