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Publié le 24 janvier 2014

Economie

Par le biais de la clause d'insertion, les marchés publics peuvent réserver des heures de travail à des structures d'insertion, au bénéfice de personnes éloignées de l'emploi. Une quarantaine d'acteurs du territoire se sont engagés dans cette démarche.

Bailleurs sociaux, établissements publics, aménageurs, communes de l'agglomération... en tout, une quarantaine d'organismes et collectivités ont signé jeudi 23 janvier une convention par laquelle ils s'engagent à intégrer une clause d'insertion dans leurs marchés publics.

"La clause d'insertion est un moyen efficace de mettre la commande publique au service de l'emploi", souligne Jean-Claude Antonini, président d'Angers Loire Métropole. Par le biais de sa direction "emploi formation insertion", c'est en effet la communauté d'agglomération qui assure le suivi du dispositif, chargée de faciliter la mise en relation des entreprises et acteurs de l'insertion.

Concrètement, la clause d'insertion impose aux entreprises qui répondent aux appels d'offres des marchés publics de réserver un volume d'heures de travail à des structures d'insertion, au bénéfice de personnes éloignées de l'emploi.

La démarche n'est pas nouvelle. La Ville d'Angers l'a engagée dès 2006, notamment dans le cadre des grands travaux liés aux opérations de rénovation urbaine. Depuis cette date, en tout 650000 heures de travail, représentant 405 équivalents temps plein, ont profité à des personnes en difficulté d'insertion professionnelle.

Objectif: 150000 heures de travail par an

Avec la convention signée le 23 janvier, le but est d'élargir la démarche à de nouveaux donneurs d'ordres, mais aussi à de nouveaux champs d'action. En effet jusqu'à présent, ce sont surtout les marchés de construction, et donc les métiers du bâtiment, qui étaient concernés par la clause d'insertion. Il s'agit désormais d'étendre son utilisation aux marchés liés aux services (nettoyage, maintenance...) et même aux prestations intellectuelles. "Notre volonté est de créer une dynamique commune à l'ensemble du territoire, au bénéfice de publics et de métiers variés", souligne Anne-Sophie Hocquet de Lajartre, vice-présidente d'Angers Loire Métropole en charge de l'insertion par l'économie.

Le tout avec un objectif chiffré: signée pour une durée de cinq ans, la convention ambitionne d'atteindre chaque année un volume de 150000 heures de travail d'insertion, au bénéfice de 300 à 400 personnes.