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Publié le 28 novembre 2017

Economie

Sous-traitant en produits cosmétiques, Intercosmétiques (230 salariés) rejoindra dans quelques semaines l’ancien site de Valéo, situé quartier d’Orgemont à Angers. Un déménagement nécessaire à la croissance de l’industriel, et largement facilité par les collectivités, qui ont fait réhabiliter la friche.

D’un côté, un industriel désireux de se développer et de réunir l’ensemble de son activité sur un site unique. De l’autre, une friche industrielle XXL quartier d’Orgemont, au sud d’Angers. Et au centre, des collectivités concentrées sur le développement économique de leur territoire.

Il n’en fallait pas plus pour qu’Intercosmétiques, sous-traitant en produits cosmétiques (soins et maquillage), rejoignent les 16000 m2 et 4 hectares inoccupés depuis le départ de Valéo, en 2014. L’histoire débute il y a un peu plus de deux ans, à l’été 2015. Les responsables d’Intercosmétiques se présentent à l’Agence de développement économique d’Angers Loire Métropole (Aldev), avec une problématique claire: "Nous avons à Beaucouzé deux ateliers et un sous-traitant logistique, c’est une activité multi-sites avec des difficultés d’exploitation réelle", explique le directeur, Franck Dechatre.

Trop dispersé, trop à l’étroit, Intercosmétiques ne peut se développer comme il l’entend et se tourne vers la collectivité pour trouver une solution. "Nous sommes tout à fait dans notre rôle", avance le vice-président d’ALM en charge du développement économique, Jean-Pierre Bernheim. "Notre objectif, c’est que l’industriel puisse se concentrer sur son cœur de métier, investisse dans les process ou la formation de ses personnels. De son côté, la collectivité s’occupe de l’immobilier."

Une réhabilitation de 12 millions d'euros

Après plusieurs temps de réflexion, tout le monde se tourne alors vers Alter éco, société d’économie mixte (SEM) qui accompagne les projets industriels d’ampleur sur le département. "Alter éco a acquis le foncier et le bâti de l’ancien site Valéo, puis réhabilité le bâtiment industriel à partir du printemps 2017, en collaboration avec l’entreprise", explique Philippe Chalopin vice-président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, actionnaire majoritaire de la SEM.

Montant de la facture pour Alter éco: près de 12 millions d’euros. Un bail locatif avec option d’achat a été signé avec Intercosmétiques. Une partie liée à la logistique a été livrée le 20 novembre; une autre liée à la production et aux locaux administratifs sera livrée en janvier prochain. "Nous déménagerons progressivement mais rapidement, sans arrêt de production", précise Franck Dechatre, pour qui cette opération constitue "une première étape importante dans un projet global de développement dont on parle depuis 2008. C’est un véritable enjeu stratégique pour nous, avec la réunion de l’ensemble de nos activités sur un site, un gain de 30 à 35 % de surface et des possibilités d’agrandissement réelles, dans l’avenir".

Innovation et export

Pour le territoire angevin, c’est aussi l’assurance de conserver quelque 230 emplois sur son sol, ainsi qu’une entreprise qui a généré, en 2016, 31 millions d’euros de chiffre d’affaires. Intercosmétiques, dont l’activité s’étend de la conception des produits à leur fabrication, en passant par leur conditionnement, a désormais une vitrine idéale pour croître comme elle l’entend. Un développement dont "les moteurs sont l’export et l’innovation", conclut Franck Dechâtre.