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Publié le 13 septembre 2016

Environnement

Les élus d’Angers Loire métropole ont décidé à une écrasante majorité la fin du contentieux avec Vinci et le début d’un nouvel avenir pour le site de Biopole et ses 11.000m2 de bâtiments inutilisés.

"Une sortie par le haut". C’est ainsi que Christophe Béchu, président d’Angers Loire Métropole, a présenté lundi 12 septembre l’accord signé avec le groupe Vinci, au cours du conseil communautaire.

Cet accord permet en effet à la communauté urbaine de clore le contentieux Biopole, moyennant une indemnité de 6,3 millions d’euros et d’imaginer un nouvel avenir pour le site et ses 11.000 m2 de bâtiments inutilisés.

"Une somme faible au regard du préjudice subi par la collectivité, estime le président. Mais un accord qui signe la fin du contentieux et nous permet de lancer la réindustrialisation du site tout en réalisant des économies substantielles."

Eviter les nuisances

Les conseillers communautaires ont en effet donné leur feu vert pour réindustrialiser le site en réutilisant les principaux bâtiments, avec deux objectifs: "Limiter les engagements financiers d’Angers Loire Métropole et éviter les nuisances", énumère Joël Bigot, vice-président en charge des déchets.

La vocation de Biopole, déjà centre de transfert des ordures ménagères de l’agglomération, sera confortée autour de la valorisation des déchets et de la production d’énergie.

Premier volet de ce projet: la création d’un centre de tri destiné au nord du département, dimensionné pour recevoir 35.000 tonnes de déchets par an. Angers Loire Métropole présente sa candidature pour cet équipement qui utiliserait 8.000 m2 de bâtiments ainsi que la zone de stockage et permettrait le réemploi de matériel existant. Avec à la clé, trente-cinq emplois.

Second volet: la création d’une entité pour la transformation de combustibles solides de récupération (CSR), des refus de tri transformés en combustible pour l’industrie, les cimenteries ou réseaux de chaleur. Le projet est porté par la société Grandjouan, à laquelle Angers Loire Métropole louera un bâtiment de 1.800 m2.

Pas de stockage des déchets

Troisième volet: un centre de désemballage des biodéchets issus des grandes surfaces et de la restauration collective notamment. Là encore porté par la société Granjouan, en lien avec la chambre d’agriculture, cette unité occupera 1.300 m2 de bâtiment, loué par Angers Loire Métropole. Les biodéchets destinés à la production de compost ou à une unité de méthanisation seront désemballés sur place mais pas stockés.

Quatrième et dernier volet: la production d’électricité. Des hangars couverts de panneaux photovoltaïques seront construits sur le site pour abriter bacs et véhicules. "Là encore nous ferons appel à un porteur de projet qui investira dans la construction des bâtiments et se rémunèrera sur la vente d’électricité", détaille le vice-président.