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Publié le 11 janvier 2012

Environnement

Il y a du changement dans le tri des déchets depuis le 1er janvier, avec désormais une seule destination pour tous les emballages en plastique: celle de la collecte sélective.

Dans la (grande) famille des emballages en plastique, auparavant seuls les bouteilles et flacons rejoignaient la collecte sélective des déchets pour permettre, ensuite, leur recyclage. Mais depuis le 1er janvier, tous leurs cousins les ont rejoints. Pots de yaourt, films transparents, blisters, sacs... prennent désormais le même chemin, celui du tri.

"Pour les habitants, cela rend le geste de tri plus facile", souligne Gilles Mahé, vice-président d'Angers Loire Métropole chargé des déchets. Fini en effet les dilemmes au moment de jeter le tube de dentifrice ou le paquet de café. Mais l'intérêt va évidemment au-delà de la seule simplification des consignes.

Une trentaine de composants chimiques à traiter

"Cette généralisation du tri des emballages plastique est une expérimentation qui doit durer deux ans, et qui concerne près de 4 millions de Français", détaille Catherine Le Pober de l'organisme Eco-Emballages, qui pilote l'initiative. En effet, outre Angers Loire Métropole, 82 collectivités ont été retenues pour ce test.

Car mettre en place le recyclage de tous les plastiques représente un vrai défi technique et industriel. "Les bouteilles et flacons sont constitués de seulement deux types de plastique, le PET et le PEHD, poursuit la spécialiste. Avec l'ensemble des emballages, c'est à une trentaine de composants chimiques différents que nous avons affaire." Et tous devront être orientés vers le bon procédé, qui devra faire la preuve de son efficacité. Le but étant bien sûr qu'au terme des deux ans de l'expérimentation, ces nouvelles consignes soient généralisées.

Un million de tonnes d'emballages en plastique jetées chaque année

Et le jeu en vaut la chandelle. En effet plus d'un million de tonnes d'emballages en plastique sont jetées chaque année en France. Actuellement seuls 20% de cet énorme gisement sont recyclés. Or étant dérivées du pétrole, les matières plastiques atteignent aujourd'hui une valeur marchande qui justifie de lancer ce grand chantier. Sans oublier bien sûr l'aspect écologique: "La 'valorisation matière', c'est-à-dire le recyclage, est bien plus intéressante que l'incinération ou l'enfouissement", insiste Gilles Mahé.

Enfin pour la collectivité, la valorisation des déchets recyclables doit permettre de maîtriser le coût de la TEOM facturée aux habitants, tirée à la hausse par les évolutions réglementaires, techniques et fiscales qui s'appliquent au traitement des ordures ménagères. Tout le monde a donc intérêt à jouer le jeu: les emballages plastique, c'est au tri!

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