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Publié le 19 décembre 2012

Economie

Présentés conjointement, les dernières données de l'Observatoire de l'emploi et du Baromètre économique dressent le constat d'une situation qui reste difficile, malgré une certaine résistance de la métropole angevine.

De mi-2011 à mi-2012, le taux de chômage a augmenté sur la zone d'emploi d'Angers, passant de 8,7 à 9,4% de la population active, soit légèrement en dessous de la moyenne nationale (9,7%). "Evidemment ce n'est pas satisfaisant, mais on constate que ce taux est presque stable depuis fin 2009, où il était de 9,3%, souligne Daniel Loiseau, vice-président d'Angers Loire Métropole délégué à l'emploi et au développement économique. La vraie hausse, celle de la crise, s'est produite entre mi-2008 et fin 2009." Sur cette période, le taux de chômage passait de 6,9 à 9,3%, soit 37% de hausse.

Issus du hors-série annuel du Baromètre édité par la Maison de l'emploi d'Angers, ces indicateurs étaient présentés mardi 18 décembre, en même temps que les derniers chiffres de l'Observatoire de l'emploi. Lequel dresse une photographie précise du nombre et de la nature des emplois sur Angers Loire Métropole, et de leur évolution. "Fin 2011, le territoire d'Angers Loire Métropole comptait 142230 emplois, soit 350 de plus que fin 2010", souligne Daniel Loiseau.

C'est tout le paradoxe du lien entre l'emploi et le chômage: les deux peuvent augmenter en même temps. "Cela s'explique par différentes raisons, indique Jean-Yves Teissier, directeur de la Maison de l'emploi. D'une part, l'augmentation de la population active. Est-ce que la hausse de l'emploi suffit à absorber la hausse du nombre d'actifs? C'est une première question. Ensuite, il y a la péri-urbanisation. Le territoire d'Angers Loire Métropole gagne des emplois, mais ceux-ci, de plus en plus, sont occupés par des personnes qui habitent au-delà des limites de l'agglomération. On ne peut donc pas superposer les données."

Dans l'industrie, il y a aussi des secteurs en progression

Parmi les traits saillants des derniers chiffres de l'Observatoire, on note la résistance de l'emploi industriel entre 2010 et 2011, avec 37 emplois perdus sur 14680, compensés par une reprise de l'intérim. "On a tendance à considérer l'industrie comme un ensemble unique, détaille Jean-Yves Teissier. En fait, si certains secteurs industriels connaissent d'importantes difficultés, d'autres sont en progression, comme la fabrication d'équipements électriques."

Du côté des services, qui représentent plus de la moitié de l'emploi privé sur l'agglomération, certains secteurs durement touchés par la crise voient le nombre de leurs emplois repartir à la hausse. C'est le cas dans la banque et l'assurance, les activités de services administratifs, la recherche et développement et autres activités spécialisées, scientifiques et techniques.

2012, l'année où Technicolor a fermé à Angers

Les chiffres 2012 de l'Observatoire de l'emploi ne sont pas encore sortis, toutefois Daniel Loiseau avance quelques éléments: "L'évolution de l'emploi en 2012 sera sans doute assez proche de celle de 2011. Le nombre des licenciements économiques s'annonçait assez bas, mais il y a eu la liquidation de Technicolor... Et on s'attend aussi à un nouveau fléchissement de l'intérim." Clairement, si le plus dur de la crise est sans doute derrière nous et que l'emploi sur la métropole angevine affiche une certaine résistance, le contexte économique global reste difficile et ses effets sur l'emploi, bien réels.