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Publié le 21 janvier 2015

Economie

Permettre aux entrepreneurs de passer rapidement de l’idée à la production: c’est le but de la Cité de l'objet connecté qui ouvrira ses portes en mai à Angers.

Mi-mai, la Cité de l'objet connecté sera inaugurée à Angers. C’est un concept totalement innovant d’usine d’un nouveau genre. "L’objectif est d’offrir aux start-up un outil incomparable pour concrétiser leurs idées. Les bureaux, les salles et les ateliers seront distribués autour d’une grande rue centrale où les entrepreneurs, les ingénieurs et nos partenaires se croiseront, discuteront, prendront un café ensemble...", explique Philippe Ménard, le futur directeur du site.

"French touch"

Derrière ce nouveau concept se trouve Eric Carreel, le patron de Whithings, un des fleurons de la "french touch" en matière d’objets connectés. Parmi les produits phares de la marque, des balances intelligentes, des mesureurs de nombre de pas ou de rythme cardiaque... L’entrepreneur connaît très bien les difficultés pour parvenir à développer ces objets innovants: frilosité des banques, scepticisme du monde industriel traditionnel...

Un accélérateur de production

C’est pourquoi il a imaginé un lieu où seraient concentrées expertises et machines, une sorte de guichet unique pour les entrepreneurs. Ces derniers y viendraient simplement avec leur idée et pourraient en ressortir quelques mois plus tard avec un objet déjà au stade des pré-séries. En résumé: un véritable accélérateur de production. Et le temps ainsi gagné est un atout essentiel pour la réussite du lancement d’un produit sur un marché où tout va très très vite.

Bientôt, des objets connectés partout

"D’ici à quelques années, des milliards d’objets connectés auront pris place dans notre quotidien", affirme Philippe Ménard. Santé, sport, bien-être, jeux, maison, aménagements urbains... les objets échangeront des informations entre eux ou avec leur environnement. Ils s’adapteront en conséquence et alerteront si besoin leur propriétaire.

Eolane, actionnaire majoritaire

Conscient de cette révolution en marche, Eolane, le groupe angevin d’électronique de Paul Raguin, a décidé d’accompagner Eric Carreel en devenant l’actionnaire majoritaire de la Cité de l'objet connecté. Son directeur général, Thierry Sachot, prend la présidence de la nouvelle structure et Philippe Ménard devient patron du nouveau site.

L'agglo aux avant-postes

Cette usine d’un nouveau type est donc un projet privé mais fortement soutenu par les pouvoirs publics. Elle fait partie des trente-quatre chantiers labellisés par le gouvernement dans le cadre de son programme pour une nouvelle France industrielle. La région et l’agglomération sont également aux avant-postes: Angers Loire Métropole se charge de l'acquisition des locaux qui seront loués à la Cité de l'objet connecté.

Un abonnement mensuel de 300 euros

"L’ouverture est pour le mois de mai, poursuit Philippe Ménard. Contre un abonnement mensuel de 300 euros, chaque entrepreneur aura à disposition machines et experts en plasturgie, mécanique, design... Nous investissons d’ores et déjà 2 millions d’euros pour équiper le site. Nous offrirons aussi un accompagnement sur les plans administratif et du suivi de projet. Enfin, nous aurons parmi nos partenaires de grandes enseignes de distribution permettant de tester les produits auprès de leurs clients."

Accompagner simultanément 170 projets

L’objectif est d’accompagner une quarantaine de projets dès cette année et d’avoir rapidement 170 entrepreneurs-abonnés simultanément. Le recrutement de dix ingénieurs experts est programmé pour l’ouverture. D’ici à trois ans, l’usine devraient compter une soixantaine d’employés permanents.

Enfin, il ne faut pas oublier le but final d’un tel projet: il s’agit de voir la production en série de ces nouveaux objets s’installer en France et, si possible, dans la région, afin de contribuer à la réindustrialisation du tissu économique.