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Histoire de l'assainissement à Angers

Pour l'instant la plupart des eaux usées collectées par le réseau de la ville d'Angers continue d'être rejetée sans traitement préalable dans la Maine ou dans l'étang Saint-Nicolas. Les capacités de dilution de la rivière diminuent face à l'augmentation des volumes déversés. En 1964 la municipalité d'Angers, consciente depuis longtemps du problème, demande à inscrire la construction d'une station générale d'épuration d'eaux usées au Programme d'équipement urbain. Dès le début la collectivité opte pour un système de réseaux séparatifs, et non unitaires, c'est-à-dire que les eaux usées et les eaux pluviales n'emprunteront pas les mêmes canalisations. Les travaux débutent en juin 1966 et une plate-forme de 32 700 m2 d'une épaisseur de 4 à 6 mètres est construite sur les prairies de la Baumette, sur la rive gauche de la Maine, en aval de l'agglomération. La station est prévue pour pouvoir traiter les eaux usées d'une population de 120 000 habitants et doit être inaugurée à la fin de la décennie. Mais les travaux de réalisation prennent du retard, l'acquisition des terrains et la stabilisation des remblais a pris plus de temps que prévu.

En 1968 le District est créé et fédère dix communes autour d'Angers : Avrillé, Beaucouzé, Bouchemaine, Cantenay-Epinard, Montreuil-Belfroy et Juigné-Béné qui deviendront Montreuil-Juigné, Saint-Barthélemy-d'Anjou, Sainte-Gemmes-sur-Loire et Trélazé. Dès sa création le District est doté de la compétence eau et assainissement, et même si elle n'exerce de fait la compétence qu'à partir de 1970-1971, le pilotage de la construction de la nouvelle station de la Baumette lui revient.

La population de l'agglomération continue d'augmenter et les élus du District décident de réévaluer les capacités de traitement de la future usine en les portant à 180 000 équivalents habitants. Le chantier débute en janvier 1972 et l'usine est inaugurée au début de l'année 1974.

La volonté politique est de traiter la quasi-totalité des besoins de l'agglomération et " d'éviter une prolifération de stations d'épurations secondaires de fonctionnement souvent aléatoire ". Au fur et à mesure de l'extension du réseau et du raccordement aux grands collecteurs drainant les eaux vers La Baumette, il est prévu de supprimer progressivement les petites stations d'épuration. En 1973 le réseau atteint ainsi 182 kilomètres et près de 80% des voies classées sont désormais équipées aussi bien en rive droite qu'en rive gauche de la Maine.